Contrib:Pays de Châteaubriant : Différence entre versions

De Forum des Usages Coopératifs

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|presentation=Chargée de mission de développement local pour l’animation du Conseil de Développement du Pays de Châteaubriant, structure associative (territoire de 33 communes, 58 000 habitants au nord du 44).
 
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|projet=En janvier dernier lors de son intervention devant les élus du département de Loire-Atlantique, Valérie JOUSSEAUME, géographe de l’Université de Nantes constate que « notre société est entrain de passer du rêve de l’émancipation urbaine à celui de la convivialité rurale », alors comment à l’heure de l’économie du partage et de l’ère du numérique, réinventer la convivialité rurale, dans un milieu rural sous l’influence des métropoles ?
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|projet=En janvier dernier lors de son intervention devant les élus du département de Loire-Atlantique, Valérie JOUSSEAUME, géographe de l’Université de Nantes constate que « notre société est en train de passer du rêve de l’émancipation urbaine à celui de la convivialité rurale », alors comment à l’heure de l’économie du partage et de l’ère du numérique, réinventer la convivialité rurale, dans un milieu rural sous l’influence des métropoles ?
Elle ajoute aussi « Si les plus anciens rêvent encore de modernité, les plus jeunes veulent que la campagne soit la campagne » et  « la convivialité ce n’est pas que du décor ça se cultive. »
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Elle ajoute aussi : « Si les plus anciens rêvent encore de modernité, les plus jeunes veulent que la campagne soit la campagne » et  « la convivialité ce n’est pas que du décor, ça se cultive. »
  
N’est pas là un des enjeux du développement de pratiques collaboratives durables sur le Pays de Châteaubriant: la convivialité rurale ?
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N’est ce pas là un des enjeux du développement de pratiques collaboratives durables sur le Pays de Châteaubriant : la convivialité rurale ?
  
On aurait pu penser de prime abord, que ces pratiques ne se développent qu’en ville, car à la campagne « On se connait », « la solidarité a toujours existée »… mais le territoire a beaucoup évolué ces 15 dernières années, accueillant des nouveaux habitants, en nombre bien sûr, le long de l’axe Nantes/Rennes mais globalement sur l’ensemble du territoire (+16%). Les mouvements de populations ne sont pas moins nombreux qu’ailleurs et les problématiques de décohabitation ou de changements professionnels bien réels.  
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On aurait pu penser de prime abord, que ces pratiques ne se développent qu’en ville, car à la campagne « On se connait », « la solidarité a toujours existé »… mais le territoire a beaucoup évolué ces 15 dernières années, accueillant des nouveaux habitants, en nombre bien sûr, le long de l’axe Nantes/Rennes mais globalement sur l’ensemble du territoire (+16%). Les mouvements de populations ne sont pas moins nombreux qu’ailleurs et les problématiques de décohabitation ou de changements professionnels bien réels.  
 
Alors, les pratiques collaboratives ne cessent de se développer, ont toute leur place et prennent aussi tout leur sens. C’est ce que nous a révélé notre participation au programme de recherche-action DOMINO, porté par l’association COLLPORTERRE, financé par l'ADEME et labellisé par le Ministère de l'Environnement, de l'énergie et de la mer.  
 
Alors, les pratiques collaboratives ne cessent de se développer, ont toute leur place et prennent aussi tout leur sens. C’est ce que nous a révélé notre participation au programme de recherche-action DOMINO, porté par l’association COLLPORTERRE, financé par l'ADEME et labellisé par le Ministère de l'Environnement, de l'énergie et de la mer.  
Susciter, encourager, accompagner ces pratiques et sans aucun doute le défi à relever pour apporter des solutions innovantes à des besoins identifiées et réinventer la convivialité rurale, non pas pour imiter la ville mais pour que « la campagne, soit fière d’être la campagne ».
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Susciter, encourager, accompagner ces pratiques est sans aucun doute le défi à relever pour apporter des solutions innovantes à des besoins identifiés et réinventer la convivialité rurale, non pas pour imiter la ville mais pour que « la campagne, soit fière d’être la campagne ».
  
Dans le cadre du programme DOMINO, les étapes se sont franchies pas à pas, mobilisant dès le départ autour du Conseil de Développement, des « citoyens sensibilisés », allant de convaincus pratiquants (plutôt quarantenaires) à des plus âges, parfois sceptiques mais curieux et motivés.
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Dans le cadre du programme DOMINO, les étapes se sont franchies pas à pas, mobilisant dès le départ autour du Conseil de Développement, des « citoyens sensibilisés », allant de convaincus pratiquants (plutôt quarantenaires) à des plus âgés, parfois sceptiques mais curieux et motivés.
  
En mai et juin, deux ateliers participatifs ont été organisé afin de partager une analyse commune des pratiques durables pour le territoire et d'envisager des leviers d'action.
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En mai et juin, deux ateliers participatifs ont été organisés afin de partager une analyse commune des pratiques durables pour le territoire et d'envisager des leviers d'action.
Sur le dernier atelier, la problématique de la Mobilités est apparue comme un des leviers pertinents : Comment à travers des pratiques collaboratives, répondre à des besoins de déplacements, qui par définition ne seront jamais couverts par les Collectivités (densité démographiques trop faibles, besoins spécifiques ou ponctuels…) ? Il s’agit sans aucun doute d’un nouveau chantier pour le Conseil de Développement, s’autorisant peut-être à expérimenter… car pour susciter il faut aussi « donner à voir ».
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Sur le dernier atelier, la problématique de la Mobilité est apparue comme un des leviers pertinents : Comment à travers des pratiques collaboratives, répondre à des besoins de déplacements, qui par définition ne seront jamais couverts par les Collectivités (densité démographique trop faible, besoins spécifiques ou ponctuels…) ? Il s’agit sans aucun doute d’un nouveau chantier pour le Conseil de Développement, s’autorisant peut-être à expérimenter… car pour susciter il faut aussi « donner à voir ».
Si les citoyens se sont sentis concernés, il reste encore aujourd’hui à expliquer, à diffuser et à sensibiliser les acteurs publics du territoire, pour qu’ils s’approprient les enjeux et leviers que recouvrent ces pratiques collaboratives.  
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Si les citoyens se sont sentis concerner, il reste encore aujourd’hui à expliquer, à diffuser et à sensibiliser les acteurs publics du territoire, pour qu’ils s’approprient les enjeux et leviers que recouvrent ces pratiques collaboratives.  
 
Les territoires ruraux ont à innover pour relever les défis et mutations qui s’annoncent à eux, le Pays de Châteaubriant n’y échappe pas, d’où la nécessité de s’en saisir.
 
Les territoires ruraux ont à innover pour relever les défis et mutations qui s’annoncent à eux, le Pays de Châteaubriant n’y échappe pas, d’où la nécessité de s’en saisir.
 
Retrouvez l’intervention de Valérie Jousseaume ici
 
http://www.journal-la-mee.fr/IMG/mp4/valerie-jousseaume-1.mp4
 
  
 
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Version du 11 juillet 2016 à 10:53

Forum des usages, édition 2016

une contribution de Diler Nolwenn

Présentation

Chargée de mission de développement local pour l’animation du Conseil de Développement du Pays de Châteaubriant, structure associative (territoire de 33 communes, 58 000 habitants au nord du 44).

Description du projet

En janvier dernier lors de son intervention devant les élus du département de Loire-Atlantique, Valérie JOUSSEAUME, géographe de l’Université de Nantes constate que « notre société est en train de passer du rêve de l’émancipation urbaine à celui de la convivialité rurale », alors comment à l’heure de l’économie du partage et de l’ère du numérique, réinventer la convivialité rurale, dans un milieu rural sous l’influence des métropoles ? Elle ajoute aussi : « Si les plus anciens rêvent encore de modernité, les plus jeunes veulent que la campagne soit la campagne » et « la convivialité ce n’est pas que du décor, ça se cultive. »

N’est ce pas là un des enjeux du développement de pratiques collaboratives durables sur le Pays de Châteaubriant : la convivialité rurale ?

On aurait pu penser de prime abord, que ces pratiques ne se développent qu’en ville, car à la campagne « On se connait », « la solidarité a toujours existé »… mais le territoire a beaucoup évolué ces 15 dernières années, accueillant des nouveaux habitants, en nombre bien sûr, le long de l’axe Nantes/Rennes mais globalement sur l’ensemble du territoire (+16%). Les mouvements de populations ne sont pas moins nombreux qu’ailleurs et les problématiques de décohabitation ou de changements professionnels bien réels. Alors, les pratiques collaboratives ne cessent de se développer, ont toute leur place et prennent aussi tout leur sens. C’est ce que nous a révélé notre participation au programme de recherche-action DOMINO, porté par l’association COLLPORTERRE, financé par l'ADEME et labellisé par le Ministère de l'Environnement, de l'énergie et de la mer. Susciter, encourager, accompagner ces pratiques est sans aucun doute le défi à relever pour apporter des solutions innovantes à des besoins identifiés et réinventer la convivialité rurale, non pas pour imiter la ville mais pour que « la campagne, soit fière d’être la campagne ».

Dans le cadre du programme DOMINO, les étapes se sont franchies pas à pas, mobilisant dès le départ autour du Conseil de Développement, des « citoyens sensibilisés », allant de convaincus pratiquants (plutôt quarantenaires) à des plus âgés, parfois sceptiques mais curieux et motivés.

En mai et juin, deux ateliers participatifs ont été organisés afin de partager une analyse commune des pratiques durables pour le territoire et d'envisager des leviers d'action. Sur le dernier atelier, la problématique de la Mobilité est apparue comme un des leviers pertinents : Comment à travers des pratiques collaboratives, répondre à des besoins de déplacements, qui par définition ne seront jamais couverts par les Collectivités (densité démographique trop faible, besoins spécifiques ou ponctuels…) ? Il s’agit sans aucun doute d’un nouveau chantier pour le Conseil de Développement, s’autorisant peut-être à expérimenter… car pour susciter il faut aussi « donner à voir ». Si les citoyens se sont sentis concerner, il reste encore aujourd’hui à expliquer, à diffuser et à sensibiliser les acteurs publics du territoire, pour qu’ils s’approprient les enjeux et leviers que recouvrent ces pratiques collaboratives. Les territoires ruraux ont à innover pour relever les défis et mutations qui s’annoncent à eux, le Pays de Châteaubriant n’y échappe pas, d’où la nécessité de s’en saisir.

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